Sachons bien nous sustenter....
Depuis des mois de longues pluies
Te font chanter quand tu m’essuies.
Moi, fort pimpant, fou d’allégresse,
Je ris à l’ange à qui j’adresse
Des compliments pour son bon soin
Et son soutien qui vient de loin.
Avance encore un peu tes lèvres
Pour que tu sois, de pulsions brèves,
Offerte au cœur qui te vénère.
Faut-il toujours Ô ma très chère
Que dans la foule on trouve encor
Des saugrenus pris pour mentor.
Le temps s’enfuit, chante à tue-tête
« Fais donc toujours place à la fête. »
Mon cœur se plaint d’indifférence
Mais se dit prĂŞt pour la bombance.
Alors trinquons avec nos vers
Pour ĂŞtre gais, jamais pervers.
Amie ! As-tu quelque bon vin
Qui me soit doux et fort divin
Donnant de l'heur, en sobre ivresse.
Tu es pour moi cette richesse
Qui se dispense avec bonté
Et fait rêver mon vicomté.
Si j’ai souvent la peur au ventre
C’est que je suis seul quand je rentre
En mon ressui par ce temps froid.
Demain ton pli, chassant l’effroi,
Me dira vite et sans détour
Que ton soutien me fait la cour.
Je rĂŞve et prie avec ferveur
Pour que ton pli vienne du cœur
Et qu’en mon coin je le découvre.
En attendant que l’heur je trouve
Je descends vers le seul caveau
Qui me remette au bon niveau.