D'un chariot venant
De la nature , de la campagne
Non, d' une simple machine à écrire
Comme une moissonneuse
Elle coupe les feuilles de poésie sur les chemins du monde
Tous les mots écrits par les pas
Tous les mots perdus dans la nature
Elle pince les cordes de son clavier
La harpiste
Vous ne l'entendrez parler que lorsque vous l'aurez écouté
Sa parole c'est le recueil
Pour elle la vie n'est qu'un décor ,l'art un prétexte
Même un trompe oeil
Elle ne laisse pas passer inaperçu
Et puis à l'orige , il n'y avait que nature
Point de villes
L'herbe qui se couche et se redresse fait avancer la machine
Le caillou qui se lève comme une montagne et se baisse comme une vallée fait avancer la machine
Le timbre d'une machine : sonne l'angélus
Un fétu de paille tenu dans ses lèvres
Ses cheveux au vent
Une sonate pour harpe , flûte et alto
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domi.gondrand@laposte.net