Vénérable Grande Faucheuse, ôte toi de mon chemin,
Je te prie de poser ailleurs ton regard chafouin.
Tu m'as dit l'autre matin, à la croisée des destins,
Que tu ne triais point, que tu agissais d'instinct


Mais que tu avais une préférence pour les damnés sacristains,
Et aussi, parfois, pour les sbires enrobés de parfum.
Sans vouloir te contredire, Oh Grande maîtresse des chagrins,
Dois-je conclure que sur ta liste, je ne suis que petit point?


Et me considères-tu comme aimant encore mon prochain.
Merci, Très Grande Prêtresse, je t'adulerai sans fin,
Je t'offrirai mille cierges, fleurant le romarin.
Je louerai devant ton autel, ton oubli non feint.


Je te promets encore davantage, de soigner mes desseins.
Oh toi, Grande Faucheuse indulgente, au souffle malin,
Permet-moi d'être ton ami, ton fidèle soutien,


De prôner tes vertus parfois cyniques pour certains,
De toujours cautionner tes choix, parfois bien cornéliens!



MG

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"il est conseillé de toujours répondre aux imbéciles par le silence"!