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Te revoilà , Ennui !
Te revoilà , Ennui! Carnassier, toi l'immonde,
La terre craquelée qu'aucune crue n'innonde,
Le couteau dans la plaie qui remue doucement,
Une voile fendue qui claque sous le vent.
L'Horloge s'est figée et je suis qui tu hantes
Il n'y a pas d'ailleurs pour nourrir cette foi,
Ce dépôt, la rosée des lendemains qui chantent
Pour se relever, huit, c'est tomber sept fois.
J'accueille, nauséeux, nos sombres retrouvailles
Ivre dans la curée, accroché au goulot
Espérant en tombant, à travers mes failles
La goutte puis la mer, la brûlure de l'eau.
J'ai si souvent rêvé que l'essaim se débande,
D'un moi au singulier et sans contrefaçon,
Aux pousses d'oranger et un peu de l'Irlande
Toi lâche, tu guettais! A l'affût dans le fond.
Je t'avoue que mon coeur bat la mélancolie,
Ces arcanes chargées de lames libertines,
De nos révolutions, de nos grains de folie,
Je fais voeux de douceur et de fesses câlines.
Je te laisse le choix des jardins, d'inconnu
A Vienne ou bien ailleurs, la corde, le pendu
J'ai fait miennes, déjà , pourvu qu'elles soient douces
Les anamorphosées lunes pleines et rousses.
Anamorphose
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Je suis un cartésien désabusé : Je pense, donc je suis mais.... je m'en fous
La solitude aspire dès lors où nous aspirons à être solitaires