L’absence abrège les rêches douleurs
Esprit ramasse-toi, dans le vaste oubli
De l’amour dont tu souffres, hargne de peur
Protège-toi dans ta caverne, des sains répits
ô corps tu ne sais vivre, utile l’émotion
Ta pensée machiavélique au front t’assiège
Sur les petits chemins, impétueux de ta raison
Arrête ! Couche-toi ! Ne fait plus martial le siège
Sur tes instants de saines plénitudes, repose-toi
L’amour n’est pas effet d’une virile démence
La passion ne te donne pas libre, ce triste droit
Et la confiance ne se morcelle pas, dans la violence
Dans ta lucide absence, pense et repense
Ă€ tes actes de pirates, au tranchant rageant
Qui égorge tous les sentiments, sur la défense
De l’autre dont la parade, s’enfuit au couchant
Comment te rendre, Ă ta nouvelle conquĂŞte
Pourvu de cet infâme, habit de grande misère
Au calme d’une vague, léchant des côtes nettes
Belles, si belles pour t’y reposer, comme naguère
Laisse à la mer ravagée, tes lambeaux amers
Ne te présente plus, aux jours de forte grisaille
Attend le bleu de ta passion, chargée d’aurifère
Pour déposer sur ton champ de cristal tes semailles
Quand fleuriront en bouquets, prés de ta couche
Tes pensées idylliques, montre toi affectueux
De tes gestes, de tes mots qu’ils ne soient louches
Prodigue les parfums, de ton altruisme chaleureux
Verras-tu Ă©clore les corolles soyeuses de ta fleur
Qui s’ouvriront à la rosée, de tes pleurs, tendrement
DĂ©livre le pistil de ses yeux, Ă ton bonheur rieur
Et entraîne là sur ton jardin de baisers reposants
Garde au secret ta rancœur brève, ortie d’humeur
Fauche lĂ de ton esprit pour ton avenir heureux
Ta rose carmin est fleur d’éternité, vive splendeur
Au matin des rosés ne l’assèche pas à ton malheureux ;
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j'irai par vos hameaux cueillir vos mots pour vous les offrir bouquets versifiés toujours plus beaux