Six mois se sont écoulés…
Perdant du poids, immobilisé
Puis doucement tes synapses
Refirent ta connaissance

Six mois se sont écoulés...
Puis tu as commencé à remarcher
Avec sous chaque bras, épaulé
Dans un premier temps par ton petit fils
Et l’insouciance de mon fils

Six mois se sont écoulés...
D’abord par des doigts de fée, opéré
A Saint Denis le temps s’est arrêté
Sur d’étranges idées sortant de l’obscurité
La toile d’araignée commençait déjà à vibrer
Va au diable certitude avec ta sombre fatalité !

Six mois se sont écoulés...
Entre Saint Denis, Saint André et Bar sur Seine
En fauteuil roulant écoutant le braiement du baudet
Caressant du regard le champ des pommes de terre
T’enracinant à nouveau à la beauté de sa fleur
Sentant germer en toi, une vigoureuse impatience
Voulant marcher, comme toujours vers Dame nature.

Six mois se sont écoulés...
Et te voilà revenu dans le jardin
Ce jardin ouvert, cultivant la force du vivant
Les séquelles appartenant au révolu du passé
Sans se faire prier, tu as soufflé
L’éphémère des quatre-vingt-six bougies

Six mois se sont écoulés...
Et ton instinct ne t’a jamais quitté
Avec les mains et mon cœur à tes cotés
Toujours fidèle au propre de la destinée
Comme l’aurore au petit jour
La rosée au lys d’un jour
Un pétale à son velours



Alors
Le temps
A fait son Å“uvre
Six mois se sont écoulés
Bientôt nous irons le couper
Ce sera par un beau matin ensoleillé
Quand l’étoile sera là ! À sa cime accrochée
Nous fêteront sa belle renaissance, au cœur de la vie
L’espoir remontant, loin de toute utopie, juste brin de poésie
Toi qui connais la dureté des chemins, je te souhaite un joyeux Noël Papy !

Six mois se sont écoulés et la rivière n’a jamais été aussi belle !


Marc le 04/12/2017