[img][/img]


Debout sur la falaise ivre de ses embruns
Le vent cingle la peau, déséquilibre l'âme
D'un ballet fou nuptial en bouquets importuns
L'ombelle purifiée fait exploser ses larmes ...

Et tandis que les vagues retiennent l'Aquilon,
Son souffle ira cracher ses colères aux cieux,
Le temps est orageux voire à l'insoumission
Dès qu'il teinte de gris la vision de nos yeux...

C'est là que naît l'exil, que plane le regard
Rien ne trouble la vue du jouisseur d'horizon
Son voyage se perd au hasard des hasards
Quand le ciel et la mer ont la même oraison....

Car ici les soupirs vont noyer leurs aigreurs
Dans le ressac brutal des vagues de rancunes.
D'un combat inégal, sachant bien que le coeur
Face à l'immensité s'ouvre à ses infortunes...

Aux flots tumultueux bouillonnant de colère
Qui ne trouvent de lit qu' en mordant les falaises
Le silence se fait emportant l'onde amère
Sous un dôme de paix, chaque douleur s'apaise...