Plume de platine Inscrit le: 9/5/2017 De: Envois: 3024 |
Le vague des sentiments. Peut être que c'est de la fausse honte, mal placée. Pour une fois que j'étais complètement dépassé. Quels regrets et qu'elle chute ! Ah ! Et puis zut, à la fin du compte. Je souffrais comme un damné, quand j'y pensais longtemps.
Est-ce indiscret de céder au plaisir de s'abandonner.
Des images que le temps n'a pas effacées. Je pleure mon enfance, ma jeunesse enfuis. Et ça me desole, plus qu'assez remuer le passé.
C'est lourd ! Les secrets pénibles. Les alléger par une controverse impossible, Se modérant ou s'emportant des fois à tout casser. Un enfant délaissé est curieux son esprit par accès.
J'ai tenu bon longtemps, en dépit de ce respect filiale dû, Suprême argument des parents. Malgré, dans leur coeur,dans ces combles perdus, Les sentiments étaient tout le temps navrants.
Petit, je gardais de l'humeur un moment puis j'oubliais. Plus grand, des tristes souvenirs me suppliciaient, en venant m'atteindre jusqu'Ã la chair de ma chair.
Il semble incroyable attaquer le raisonnement. Un père indigne, qui sans cesse tabassait. Une mère dénaturée d'une rosserie insensée.
Leurs aptitudes à me maltraiter M'ont toujours fait peur. Aux pierres, aux filles de la nuit Je racontais ce qui s'est passé.
C'est miracle si je n'ai pas flanché. Plus que je m'approche De la ruine de mon esprit de vivre Et plus la peur de ce mal s'attenuait. Un moment de bonheur suivait Des moments rudes éloignés.
Mais ne voilà -t-il pas, Patatras, qu'un jour je me suis mis à écrire. Et c'est l'écriture qui heureusement me réconcilia avec la vie.
J'allais oublier que je savais M'intéresser à tout. Surtout que c'etait entendu De renoncer à une âpre amertume. De ma plume je ne savais quoi imaginer Pour me détacher de mes douloureuses tristesses.
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