Tous les jours un renard,
Venait parler au coq,
Le flattant du regard,
Pour que ses dents le croquent,

Mais le gallinacé,
En plus d'un beau plumage,
Etait aussi rusé,
Pour tenir fin langage,

Il avait mis en garde,
Ses cocottes et poulettes,
Que jamais ne musardent,
Surtout toutes seulettes,

Ouvrant le poulailler,
Il présenta sa cour,
Les belles emplumées,
Caquetant un bonjour,

Le goupil ne tint plus,
Au cours de sa visite,
Il tâta de visu,
La poule favorite,

Le seigneur de ces lieux,
Fit son cocorico,
Pour que renard mielleux,
Fut puni aussitôt,

On picora sa queue,
Le tour de son museau,
Faisant à qui mieux mieux,
Mal au renard nigaud,

Il ne vint plus jamais,
Rôder dans les parages,
De peur d'être refait,
A son désavantage,

Quand on se croit malin,
Il faut bien se méfier,
De croiser le chemin,
D'un plus primesautier.


Linette - 27 août 2017