Plume de platine Inscrit le: 24/1/2015 De: Envois: 3253 |
UN FRISSON DE TRISTESSE Sur une branche un oiseau chantait, D’un gazouillis voulant dire « j’existe » ; Attentives les feuilles frémissaient A l’écoute du volatile artiste.
Chaque jour près de l’arbre je passais, Alors de plus belle il s’égosillait ; Je voulais croire qu’il me saluait ; Je levais l’œil, mais, il se cachait.
Durant deux mois ce fut comme un jeu ; Je m’amusais, je venais sans bruit ; Mais pas dupe il se moquait un peu, En sifflant, il sortait de son nid.
J’imaginai le décor sans lui : Sans œillades, plumes au vent, ni aubades. Seraient insipides, grises d’ennui, Mes balades sans cette sérénade.
Chant d’une mésange, d’une hirondelle ! Sottement, jamais je ne l’ai su. Surement pas une tourterelle, Sa romance je l’aurai reconnue.
Un matin sur les feuilles, a couru Un frisson de tristesse. Ritournelle De l’artiste envolée. A vécu L’été, ce fut le temps des crécelles.
Sous un ciel d’octobre et ses frimas, Encore en écho j’entends l’oiseau. Froissement des feuilles sous mes pas ; Mon âme frissonne sur ce doux manteau.
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