Toi, petit être humain,
Tu suis un certain chemin
Sans penser au lendemain.

Tu te gaves de plaisir,
Tu ne cherches qu’à jouir,
Tu cours après tes désirs.

La jeunesse, elle, t’excite,
L’effervescence t’habite,
L’obligation, tu l’évites.

Mais demain tu vas vieillir,
Bientôt tu vas défaillir,
Le déclin va t’assaillir.

L’insouciance spontanée
S’estompe après des années 
Sous l’ardeur qui s’est fanée

De tout idéal intense.
Tout aura moins d’importance
Quand tu seras en partance

Vers un monde méconnu
Dont aucun n’est revenu
Tu seras tout à fait nu.

Durant la nuit éternelle
Percevras-tu l’étincelle
De l’âme spirituelle ?

Ne la sens-tu pas frémir,
Ne l'entends-tu pas gémir ?
Las, tu laisses s'endormir

Cet esprit à la poursuite
D’un spirituel en fuite
Par ta mauvaise conduite.

La spiritualité,
C’est la magnanimité
Vers laquelle doit pointer

L’ambition de ta personne
Quand par moments tu te donnes
A ce que ton corps t’ordonne.

Ne pense pas au futur ;
Cultive un peu ta nature
De sentiments qui capturent

Le dévouement, l’altruisme ;
Fui l’individualisme
Et fait preuve d’héroïsme

Ainsi durant tes vieux jours,
A travers quelques détours
Tu verras pointer l’amour.