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C'était une rivière impavide d'été,
Où l'on pouvait guérir les bleus d'adolescence.
Sautant sur les rochers dans nos jupons froissés,
Glissaient nos jeux amis turbulents d' innocence.
Douce était l'herbe fraîche étrangère aux sandales,
Sous le saule chagrin tout couvert de ramures,
Les branches se couchaient frôlant l'onde fluviale,
Quand d'ampleur sa tournure abondait de verdure.
Si la brise soufflait, se noyaient des brindilles,
Et comme satisfait, le vieil arbre pleureur
Nous rendait invisibles, Ã nos chagrins de filles.
Sous l'ombrelle à l'abri , nos rêves s'enfuyaient
Un air s'y promenait de paisible langueur,
La brûlure infinie d'un tout premier baiser.
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas