cette petite histoire m'est arrivé à moi-même, c'est une histoire vraie, j'ai voulu la présenter , j'en ai fait un poème.
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Je veux raconter mon histoire
Mais je ne sais comment faire
Je me regarde dans le miroir
Je me souviens, lorsque j’ai bu l’amer

Au loin j’ai cru voir mon destin
Les bras ouverts il venait vers moi
Je souris d’un sourire serein
Savait-il que je cherchais un emploi
À ma joie je n’avais pas de frein
Je ne sais comment décrire mon émoi
Hélas il m’envoya au loin
Il a augmenté ma peur et mon désarroi
Comme un grand, je pris le train
De nuit et il faisait froid

Dans le train, mes pieds se glacèrent
Comme des outres ils gonflèrent
Sans honte J’enlève mes souliers
Pour donner liberté à mes pieds

On entendait les roues du train crisser
Sur la neige qui avait couvert les rails
Les fronts étaient plissés
De peur que le train déraille
Mes cheveux étaient hérissés
Voilà ce que coûte de trouver du travail

Arrivé gare de Constantine
Le train a fait une halte longue
Il y avait une petite pluie fine
Et le soleil dans le ciel qui tangue

Je demande à un balayeur
Quel est cet endroit
Il me regarda railleur
Quoi tu ne sais pas ici c’est quoi

Voilà le train qui repart
Dans un grand fracas
Et moi comme par hasard
Je pense à mes tracas

Arrivé gare Annaba
Je me sentis avec des ailes
À la main mon cabas
À la recherche d’un hôtel

Direction le café-bar
Pour humer l’air du pays
Je commençais avec art
À siroter du whisky

On m’inscrit pour l’équipe de nuit
On m’indiqua l’arrêt du car
L’atelier était grand, plein de bruit
Je me dis à moi-même, j’en ai marre
Commença madame maladie
Il fallait que j’eusse ma part
Quarante-huit heures que je dormis
Pour la maison de mes parents c’est le départ

Près de la gare je trouve une Gazana *
Qui me força à lui tendre ma main
Elle me dit tu reviendras ‘’b’el Amana’’ **
Car tu es un type bien

À mon départ j’ai laissé mère pleurant
À mon retour je l’ai trouvé en pleurs
Peut-être au demeurant
C’est ses larmes qui m’ont rappelé à la demeure

PS : cette histoire m’est arrivé en Janvier 1973 j’avais 24 ans, dans l’usine en question j’ai travaillé une nuitée de 15 heures à 23 heures, revenu à l’hôtel j’ai dormi 48 heures je ne pouvais me représenter au travail avec cette absence à mon compte déjà.
Deux mois après je suis retourné à Annaba pour reprendre mes diplômes et mes papiers administratifs.
En 1974 je suis retourné à Annaba, mais cette fois-ci comme travailleur dans une autre société à Alger.
Envoyé s’il vous plaît pour contrôler une de ses annexes, et cette fois-ci avec voiture et chauffeur.

*Gazana= une sorte de Gitane en arabe
**b’el Amana= comme une garantie

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https://www.edilivre.com/peregrinations-29f53ef39f.html/
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