M'assoupir enfin, à tout jamais....
un soir de juillet me va si bien...
c'est bien lui le faiseur de destin
dans cet utérus, j'y serai bien restée

Et le temps s'est chargé de moi
ride après ride, pleur après pleur
au nom de la rose en plein son coeur
je plie sous le poids de ma croix...

M'assoupir enfin, à tout jamais...
si vous saviez à quel point je m'éteins..
jusqu'au creux intime de mes reins...
la fin semble vouloir me dévorer...

Et le temps s'éprend de mes chairs..
les ronge jusqu'au dernier de mes os..
je frissonne et font de même mes mots..
c'est un hiver éternel qui soudain me sidère...

M'assoupir enfin, à tout jamais...
juste un passage furtif sur notre belle terre...
les silences lourds de l'église m'atterrent...
ouvrez moi les portes du paradis, s'il vous plait...

Et le temps se moque ouvertement de moi...
il grisonne mes tempes, me brouille le teint..
tous ces grands maux, et ces petits riens..
serrent le cou fragile de ma belle foi...

Isabelle le 27 juillet 2017

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