Été de GlaceÉté froid, lumière pâle,
Vos roses sont figées
Dans cet écrin d'argent,
Et notre cœur est lourd
Comme un manteau de plomb.
Seules nos larmes s'écoulent
En rivières brûlantes
Sur vos parois de glace,
Seul le silence règne
Sur la ville immobile.
Les portes sont fermées,
Tout est désespérance,
Se dessinent dans l'ombre
Des songes effrayants
De laques et de sang.
Un aigle gigantesque
Aux serres acérées
Comprime notre cœur,
Notre cœur de printemps
Qui aspirait à vivre.
La nuit qui va venir
Sera ce paravent
De jade et de ténèbres,
Miroir de lendemains
A l'avenir incertain.