J’ai mis un peu de temps
Pour traiter ce sujet
Non pas qu’il m’apparaît
Vide de tout intérêt
Bien au contraire pourtant

Un peu d’appréhension
Et beaucoup de pudeur
Les mots me font peur
Pour parler sans leurre
De certaines émotions

Mais après réflexion
Faut se jeter à l’eau
J’ai cherché le tempo
Perdu dans mon cerveau
En voilà la conclusion :

Me voici sous le toit
D’une grande maison
A l’écart des ronds
De fumée des cons
Que je laisse là-bas

Je préfère et de loin
Vivre dans ma colline
Avec la voix divine
Des oiseaux aubépines
Chantant dès le matin

Mais pour pouvoir ainsi
Savourer ce domaine
Il fallut des semaines
Où la sueur fut reine
Usant de sa compagnie

J’ai conscience de tout
De la charger de travail
Du temps mis en faille
Du soin, du détail
Pour en venir à bout

Si vous n’étiez pas là
Avec votre passion
Avec vos convictions
Sans toutes vos concessions
J’aurai rien de cela

Je vous dois mon passé
Je vois dois mon présent
Je ne suis qu’un enfant
Qui approche doucement
De l’âge de vérité

On a beau me dire
Que j’suis talentueux
Que je suis généreux
Que je fais des envieux
Que certains m’admirent

Je vois partout autour
Des sourires sur faits
Des bravos imparfaits
Des photos sans reflet
Qui me font la cour

Mais je sais bien au fond
Que ce n’est que du vent
Que mon seul vrai talent
C’est vous, mes chers parents
Dont je porte le nom

Je vous dois ma maison
Ma force et puis la vie
Ma conscience jolie
Ce brin de poésie
Couvrant mon horizon

Et pour tout cet amour
Que vous savez m’offrir
Pour ce cœur qui chavire
Pour chaque heure à venir
J’vous écris sans détour :

Je vous aime d’amour !

Loïk. P