Le poète berger chantait…On peut l’entendre
Et sa voix nous plaisait, elle était fine et tendre
Dans les bois et les eaux et puis les pampres verts
La muse du printemps s’abritait dans ses vers…
Le baiser en son cœur étincelle et transpire
La source aux nœuds d’argent qui s’apprête et inspire
Lui murmurait un flot léger candide et pur
Souriant vers les cieux pour se parer d’azur…
Un souffle s’insinue frémissant sous l’ombrage
Voltigeant dans les airs comme dans un feuillage
De parfums et de myrte tout au milieu des fleurs
Où l’été ranimait ses ardentes couleurs…
Car elle avait seize ans elle était douce encore
Sur ses joues tout son art elle savait éclore…
Ô… tout ceci est beau on ne peut le nier
Par ces vers inspirés du grand André Chénier(*) …
(* poète... né le 30 octobre 1762 et mort guillotiné à Paris le 7 Thermidor de l'an II (25 juillet 1794) à 31 ans. )