Ce matin j’avais soif
Soif de toi, mon amour!

Ce matin j’avais faim
Faim de toi
Ce matin j’avais froid
Froid de toi

J’étais en manque
Manque de toi, mon amour!

Lèvres blêmes de cris
A m’étrangler le coeur
Au balancier des heures
J’offrais mon ventre nu

Je voulais amarrer
Mon corps entre tes bras
Mais tu n’étais pas là
Mon amour, mon amour!

Alors j’ai mordu
Dans le fruit de l’ennui
Si fort que l’aurore
De rouge s’est fendue

L’eau vive de mes larmes
Sous les glacis d’hiver
De ce manque de toi...
A crevé le décor!

Aux vagues de mon âme
Le rêve s’est rincé
Puis il a a ruisselé
Sur des rives de chair...

Sur des terres en lambeaux
Sur des amas de nous
Sur poches de mémoire
Cousues de fils d’espoir...

Sous la branche de houx
Sous le gui du baiser
Sur l’air évaporé
De nos parfums d’hier

Et tu es revenu
Mon amour, mon amour!
Porté par ma pensée
Et serré sur mes hanches

Oui, tu es revenu
Au frileux de ma peau
Ceindre de tes mains blanches
Ma gorge et mes sanglots

C’est au creux de tes reins
Qu’un jour nouveau se lève
Car jamais ne s’achève
L’infini de nous deux...

Que je sois sur la grève
Toi sur l’océan bleu
De ton sel toujours
Tu viens piquer mes yeux!

-Décembre 2015-