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Il y a tout ce bleu de parfaite insolence
Que saisit le regard envieux de liberté.
Plus rien ne le retient dans cette mer immense.
Le regard est poème à l'encre des marées.
Il y a ce soleil, cette arme redoutable,
Qui ne peut se cacher en son azur profond
Combien j'envie cet or aux caresses affables
Dans les bois ténébreux, il se fait vagabond...
Et puis il y a les monts, les montagnes rigides,
Dressées sur leurs ergots, gardiennes du silence,
Qui se laissent poudrer de nuages frigides,
Où l'ombre des oiseaux viennent faire allégeance.
Il y a notre terre, écartelée d'effroi
Clouée au pilori de la bêtise humaine.
Elle donne, elle prend, elle a chaud, elle a froid,
Mais c'est dans son giron que nous cachons nos peines...
Et puis il y a les blés, les landes, les étangs,
Et puis il y a mes yeux maître des souvenirs
Qu'il faudra emporter par un jour de grand vent :
La beauté d'une vie que l'on veut retenir....
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Quand le poème a des beautés, quelques taches ne me choquent pas