Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1918 En ligne |
Un peu d'histoire, de pré... Le festin,
L’aquilon bruissait, le temps était froid et clair Le feu crépitait, les flammes léchaient les chairs Il exhalait des odeurs, un fumet exquis Le clan allait manger, assurant sa survie.
Le chaman était en transe, il tournait, dansait Virevoltait, il mimait l’animal tué Ses bras tels des flambeaux s’agitaient dans la nuit Il n’était plus humain, mais la proie, un esprit.
Le sorcier dans les entrailles de la terre Sur la paroi nue, dessinait un univers Un bestiaire fabuleux, magie et lueurs Se mĂŞlaient, dans un concert, ballet de clameurs.
Trait de génie,
Toi Néandertal ! Que l’on prétend bestial Pourquoi n’es-tu sorti de ton antre ancestrale Il a fallut Cro-Magnon pour découvrir l’art Tu es resté prostré, dans ton fatal brouillard !
Cet homme que l’on dit sage, pas de visage Dans ses peintures murales, un paysage D’animaux, un fabuleux bestiaire secret Et un jour enfin, tout est devenu concret !
Un éclair de génie, et voilà l’écriture Il parle, peint, mais il faut la littérature Ne pouvant pas se contenter d’un os à moelle Décide de partir explorer les étoiles !
Sapiens !
Du sombre passé, où elle était animal La bête au nom d’humain s’est mise à marcher Déjà à cette époque, dominé le mâle Et la femelle devait faire son marché !
Oui, descendre de l’arbre, mais des pongidés ! Il fallait oublier, ce statut encombrant Eurêka ! L’homme a un cerveau et des idées Ne riez pas ! Ce n’est pas abracadabrant.
Bref ! Un jour, il remarqua qu’il avait des mains Pas seulement pour pisser, pouvoir s’en servir Autrement, il pensa sitôt, au baisemain Dis, l’ami ! T’as d’autres besoins à assouvir.
Courageux comme pas deux, il prit un silex Fier, tel Artaban, parcouru la province Rencontra la femme, victime de son sexe Il céda, au fond, t’as pas changé Sapiens !
NĂ©andertal,
Que la vie est rude, en ces temps sans histoire Nomade et sédentaire, Tel est Néandertal Il n’est plus qu’un souvenir de notre mémoire L’air brutal, mais ce n’était pas un animal.
Car ils vivaient en clan, à l’entrée des cavernes Malgré les dangers, ils parlaient des proies saisies Et se racontaient peut-être des balivernes S’accordant quelquefois à quelques fantaisies.
Se nourrir, les hommes chassaient les mammifères Les femmes et les enfants, le petit gibier En collectant les végétaux, c’était leur affaire S’occupant du feu, gérant aussi les foyers.
Vouloir tuer un mammouth, c’était dangereux Ils risquaient fortement cicatrices et fractures A l’époque, survivre n’était pas un jeu Mais ils faisaient tous un tout avec la nature.
Ils enterraient leurs morts, respectaient les défunts Mettant dans les sépultures, les corps parés D’objets, de fleurs, ils étaient comme nous humains Face au néant, devaient être désemparés.
Un jour, Néandertal a croisé Cro-Magnon Qui était cet inconnu, ami ou ennemi Il est venu avec ses nombreux compagnons Ce fut pour le continent, une pandémie.
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