HEUREUSE PROVIDENCE*...
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Vous vivez au pays profond de ma tendresse,
Dans l'immense douceur qui me rattache à vous.
Et je vous garde en moi sachant que je paresse
Au creux de notre hiver sous un ciel un peu fou...
Dans un champ printannier de verdure nouvelle
J'aime à vous retrouver aux plis de mes collines.
Mes yeux gardent l'amour d'étendues iréelles,
Au sel de votre peau, il n'est d'âme chagrine.
La mémoire du temps a imprégné ma terre.
Je pourrais reconnaitre en aveugles contours,
Tant de charnels désirs qui ne me désaltèrent,
Que je saurais trouver leurs sources sans détour...
Prenant quelque repos auprès de vos silences,
Comme pour contempler un chemin parcouru.
Sur la crête des monts, le ciel devient immense !
Immense l'horizon dont je vous sais vêtu.
Je vais vous respirer, m'enivrer d'abandons,
Me perdre au carrefour des croisées d'espérance.
Apaisante pensée, l'aube me fait ce don
De vous mener à moi, heureuse providence !
Je ne veux perdre rien de mon rêve infini,
Où que le vent me porte en mon âme ténue,
Vous habitez mon coeur, je vous sais "mon pays"
Je vous sais mon écorce en mes flancs retenus...