La Maison aux GlycinesDans la maison aux glycines,
L'on survit doucement,
L'ombre semble avancer.
Les songes que l'on fait
Sont tellement transparents
Qu'on dirait qu'un ange les a rêvés.
L'on s'étiole peu à peu,
Nul ne frappe à la porte,
Certains ont disparu,
Beaucoup d'autres s'en moquent,
De ces vieillards qui pensent,
Tels une bougie qui brille,
Au milieu du silence.
Un oiseau est posé
Sur la plus haute branche
De la belle guirlande,
Son chant est triste et beau,
Aux couleurs de violette.
Des souvenirs lointains
Viennent parfois hanter
Les soirées immobiles.
L'on était jeune alors,
Le magnolia riait
Dans la maison voisine.
L'amour gonflait les cœurs
Comme des voiles de lumière
Brillant dans le soleil.
Les crépuscules lents
Sont tombés sur nos âmes,
Et l'on reste esseulé
Dans la vieille demeure.
----------------