Plume d'or Inscrit le: 26/3/2016 De: Envois: 1384 |
Toi, mon frère L'ombre d'une peau Surgissant de contrées irréelles, Une figure exotique Émergeant des abîmes de l'effroi, Pétrifie l'esprit bien-pensant, Immobilise l’œil pétri d'habitudes ; L'inconduite gît sous l'épiderme, Le vice se cache sous la peau.
L'affreuse langue s’allume, Un feu glacial dévore l'intrus ; La lèvre piquante s'enfonce, Une marée purulente empeste l'âme ; La salive cramoisie se déverse, Le verbe en sang noie l'étranger.
Je t'aperçois, toi, mon frère, Dans la froideur luciférienne ; Je t'examine, toi, mon prochain, Dans la tour démoniaque. Le sourire de mon âme Se glace dans ta bouche ; La joie de ma peau S'assombrit de ta couleur.
Pourtant, dans la vallée des larmes, Nous perdons nos visages ; Pourtant, sur la cime de l'amour, La félicité nous confond ; Pourtant, dans la gueule du temps, Les poussières nous rassemblent.
Mais du tréfonds de nos entrailles, S'élèvent des races de cœurs.
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