Le soleil prisonnier
Jour et nuit, une pluie pénétrante et glacée
A noyé les jardins , les a comme effacés ;
Les oiseaux se sont tus sous un ciel gris et sale
Et les fleurs qui pointaient sont devenues bien pâles .
Tout là -haut notre ami le soleil est caché,
Prisonnier des nuages qui l’ont ensaché ;
Il attend qu’un ami vienne le délivrer,
Cet ami c’est le vent, vous l’aurez deviné !
Celui-ci est gonflé d’orgueil et d’importance,
Soufflant comme un beau fou avec grande insistance
En vrai libérateur il déchire le voile
Qui cachait dans ses plis le prisonnier royal.
Alors par quelques tours de magie incroyables
Ce qui était tout gris , désolé, pitoyable
Se pare en un instant d’un habit de lumière….
Et rend notre astre aimé merveilleusement fier.
Jeannine