[img][/img]


Et puis, où sont les mots ? Le temps est bien venu
De voir au loin s'enfuir tous les coeurs en bouquet,
Comme autant de baisers s'en sont allés, perdus...
Dites-moi ! Je suis là, tout au bout de la ligne
Penchée dessus le fil d'un écran messager
J'attendrai du silence qu'à jamais il m'assigne.

Vous endormirez-vous sans moi et moi sans vous ?
Il me faudra du temps pour cacher à mes yeux
L'imperceptible instant quand l'éveil se fait doux.
Pauvre amour condamné avant que de mourir
De par le seul tourment de n'être jamais deux.
Et la fin est venue dans un dernier soupir...

Combien je vous aimais jusque dans l'impossible,
Effeuillant dans le ciel d'indiscibles tourments,
Nous touchions le parfait car tout était possible.
Hélas! le mot murmure et la voix se fait lasse
Puisqu'à souffrir parfois d'aimer aveuglément
Aussi heureux qu'il soit, le coeur parfois s'efface...