Il est cinq heures à l'aube
les yeux déjà ouverts...
encore une nuit qui se dérobe
plus sommeil sous la paupière

Je vais remplir mon vide intérieur...
mettre de l'ordre dans mes idées...
poser mon regard sur l'extérieur..
on dirait bien que l'hiver s'est suicidé...

Il fait doux sur mon moi vidé...
une brise légère en petits frissons
mon mal de vivre ici échoué...
abandonné comme une fin de saison...

Le temps est à la contemplation....
solitude passagère est la bienvenue
respirer à fond...à pleins poumons...
je suis vivante et l'âme à nu....

Mais où est tu donc mon amour
ici je peux crier ma détresse ...
quel chemin a tu pris, quel détour ?....
ici tu n'es point...pourtant ta promesse ?

Peut-être jalouses tu ces monologues....
trop souvent amoureuse de moi même
je me livre au va et vient d'une vague...
au déhanchement de la mer que j'aime....

Suis je incapable d'offrir mon coeur...
en mon sein depuis ce demi siècle..
ballotté en mon for intérieur....
s'il s'ouvre enfin, cela serait miracle...

Je vais remplir mon vide intérieur....
en ce début de printemps j'ose...
une épaule dénudée qui se meurt...
sous la caresse tendre d'une brise....

Et mon regard qui se sauve en voleur....
voleur d'images de douceurs printanières...
je comble ma solitude intérieure....
méprisant le faible de la chair...




Isabelle le 16 mars 2017

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