A toutes ces saintes, et saints...
Dans cette église à l'esprit engourdi...
par toutes les saisons de l'oubli
tous ces saints malheureux que l'on prie
dans un silence complice que l'on crie.
Le prie-dieu l'indiscret a tout entendu
de la prière de bigote à la méditation
les âmes d'antan en pleine réflexion
que reste t-il du martyr de Jésus...
Certains dimanches sont sacrifiés..
mais le prêtre s'adresse aux présents
aux absents un doux chuchotement
à peine un reproche aux égarés...
On peut fixer le ciel du regard..
sans baisser ni garde ni paupières...
vérité sublime se dégage volute des airs
assise flemmarde sur un nuage du hasard..
Une bible immense fut surement écrite
par des cieux illettrés mais savants
de la genèse à nos drôles de temps
dans les yeux du ciel on médite...
Une solitude mystique parle à l'étoile,
se dessine la lune à la ronde hanche
l'érotisme en quête de pudeur étanche
une soif de pureté jusqu'à la moelle.
Si vivent encore tous ces saints,
et ces saintes drapées dans le chagrin
ces saints que l'on prie sans faim, sans fin..
s'épuisent et portent la lourde croix du destin.
Isabelle
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