La salle de concert se remplit peu à peu
On y lit sur les visages des sentiments pieux
Des bribes d'émotions ou des rêves audacieux
Certains ont l'air insouciant et d'autres joyeux
Et la beauté se cache dans des yeux bruns ou bleus

Sonne un gong moderne et le murmure se tait
Derniers signes de mains pour finir de saluer
Puis le silence s'installe magique et ouaté
Par ci par là on entend certains toussoter
Et comme par magie tout cesse d'exister

Menées à la baguette, instruments et archers
Embrasent nos pensées d'un divin sortilège
Les sons s'entremêlent, dansent effarouchés
Alors nos cœurs s'enflamment et notre chair s'allège
Les âmes enivrés dévoilent leur fragile nudité

Des mains d'anges qui font fondre le mystère
S'évertuent en harmonie à nous consoler
L'exquise, la souple beauté, arrive à faire taire
Le mal qui nous ronge, nos pensées affolées
Nos soucis, nos bobos, nos âmes grabataire

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"De même que le diamant n'est qu'un morceau de carbone tant qu'il n'est pas cristallisé, l'homme n'est que néant tant que la pensée n'a pas taillé son âme comme un joyau dont chaque facette célèbre la lumière éternelle"
Christian Bobin