Il navigue entre la beauté et la gravité
Sans savoir par avance ce qu’il donnera :
Une caresse, ou une gifle peu lui importe !
L’émotion libère un trop plein, ou un vide laissé par le néant
Une valise pesante faite de reliques poussiéreuses, de peluches d’ours, de poupées déchues
D’épines de sapin, d’une vie rose virant parfois au violet
Ou bien de tiroirs remplient de lavandes fanées par l’obscurité…

Pourtant si légère, elle voyage…entre Mars et Vénus
Mais quand elle garde trop les pieds sur Terre
Elle lègue ce qui l’insupporte ou la soulage
Quitte à le faire payer un jour, ce présent d’un temps passé
Triste cadeau empoisonné décimant la vérité
Altérant le mouvement naturel des saisons
La solution serait d’acheter un paillasson
Ou de retrouver la véritable raison
Au fond…

Seul le geste amical connaît l’équilibre
Il est dicté par la voie du cœur !
Loin des liaisons neuronales prédéfinies
Commence alors une forme d’échange poétique
Une liberté retrouvée loin des vils ressentiments
Alors…
La beauté du geste dépose un regard désarmant au pied de la bonté
La gratuité ne donne aucune leçon, elle enlace humblement les horizons
Et balaie d’un revers de main les d’hivers affronts…
Elle se délivre toujours avec la même passion
Rien n’altère le mouvement
Si ce n’est le renoncement
A tendre une main humblement


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