Terre aride, berceau de l’humanité
Montre-moi ta beauté, ton immensité
Parle-moi de ton peuple, de ses ambiguïtés
De sa richesse, de sa pauvreté, triste réalité

Mon continent mesure 3 ,37 million de km2
Il est peuplé d’1,216 milliards d’habitants déclarés
Sur mes nombreuses côtes, les cargos viennent s’amarrer
Pour m’apporter, dans des containers, des voitures reréparées

Dans mes réserves, il y a de la flore mais surtout de nombreux animaux
Comme des lions, des éléphants, c’est dangereux mais trop beau
Tu pourras les admirer avec l’aide d’un 4x4, de jumelles, mais surtout à demi-mot
Mais, tu verras qu’à cause de la sécheresse, certains sites tombent en lambeaux

Mon peuple autrefois, était embarqué comme esclave, au fond des bateaux
Aujourd’hui, il est libre, mais il souffre de la famine et de bien d’autres maux
Pourtant, j’ai en mon sol des minerais, du pétrole, à échanger contre de l’eau
En attendant, il meurt tôt à cause de la famine, du paludisme ou de la pneumo.

Mais, il sait aussi s’amuser, il danse pour implorer le soleil ou la pluie
Il est content quand il pleut, c’est le paradis, pas besoin de parapluie
Il aime aussi peindre, jouer de la musique et palabrer sur les places des villages
Les jeunes hommes écoutent leurs pères mais aussi les vieux sages

Les jeunes femmes pile le mil, s’occupe de l’entretien des cases
Mais, elles vont aussi, à l’école dès qu’elles en ont l’occase
Elles s’instruisent pour ne plus être sous l’emprise de l’homme dominant
Elles rêvent aussi souvent, d’épouser un européen, de quitter mon continent

Mais, la réalité est là, il faut beaucoup d’argent pour aller là-bas
Surtout depuis qu’il y a eu avec l’euro, la dévaluation du C.F.A
Alors, elles restent là pour dénoncer les injustices, animer les débats
Pour dire, Afrique, je t’en prie, réveille-toi, nous ne sommes pas des typhas.

Voilà, ainsi, est mon continent
A toi, de venir le visiter à présent
Tu verras comme il est fascinant
Avec ses plaines, ses déserts et ses points culminants.