Allez les verts !

Ils étaient des « mercenaires » au grand cœur,
Les « combattants » infatigables de mon enfance.
Ils étaient des héros, des chevaliers sans peurs,
Qui par leurs exploits ont fait chavirer la France.

Ivan Curkovic, le gardien Yougoslave aux gestes imprévisibles,
Gérard Janvion, Chridtian Lopez, les deux remparts infranchissables.
Oswaldo Piazza, le taureau Argentin aux chevauchées irrésistibles,
Dominique Batenay, et son œil de tour de contrôle imperturbable.

Christian Synaeghel, l’élégance chaloupée du félin la balle au pied,
Jean-Michel Larqué, sa hargne de leader et son sens du devoir.
Dominique Rocheteau, l’ange vert et ses redoutables crochets,
Johnny Rep, et ses débordements « endriblés » dans les couloirs.

Hervé Revelli, meilleur buteur toujours là pour faire la décision,
Patrick Revelli, le récupérateur des tranchées à la fougue inusable.
Michel Platini, capitaine sans reproches à la patte de haute précision,
Robert Herbin, le chef qui orchestrait la conduite de cette escouade.

Je me souviens comme hier de cette fameuse année 1976,
De cette aventure humaine inoffensive aux allures d’épopée.
De ce quart de final contre Kiev brûlant comme la braise,
De cette glorieuse 112ème minute ou l’ange vert nous a délivrés.

Je me souviens de cette finale à l’Hampden Park de Glasgow,
De Stéphanois flamboyants et d’un Bayern de Munich emprunté.
De la malchance qui avait vendu son âme sur l’angle d’un poteau,
De cette nuit à blasphémer contre ces maudits poteaux carrés.

Mais il y a pour moi un fait d’armes encore plus retentissant,
Celui de Hambourg qui dans toute l’Europe fit grand bruit.
Un 5-0 sans appel sur le terrain de ces invulnérables Allemands.
La réponse au défi lancé à Platini dans la forme de sa vie.

Alors pour toutes ces soirées où je pouvais me coucher tard,
Pour ces moments de joies où vous faisiez parler le tonnerre,
Pour ces instants où j’étais avec vous à Geoffroy Guichard,
Je voulais vous dire merci et pour toujours…allez les verts !