Oui, le désert avance,
Comme ces dromadaires,
À la lente cadence,
Qui marchent vers la mer.

Le serpent du désert**,
Au sable blanc se fond,
Et sa morsure amère
Vous endort pour de bon.

Sur le dos des chameaux,
Derrière leur voile bleu,
Ils scrutent le point d’eau,
Sous un soleil de feu.

Les journées sont torrides,
Et les nuitées, glacées ;
De cette terre aride
Ils sont parfois lassés.

Mais toujours ils progressent,
Têtes dans les étoiles,
Espérant les promesses,
Que la nuit leur dévoile.

Ils rêvent de verdure,
De la fraîcheur de l’onde,
D’une vie qui perdure,
Et d’une joie profonde.

Des beaux fruits qui mûrissent,
Au fond des palmeraies,
Parmi les parfums frais
De la belle oasis.

Dumnac




*En écho à la chanson de Michel Berger, Quand le désert avance, que vous pouvez écouter.

**Le Petit Prince : ? Tu es une drôle de bête, lui dit-il enfin, mince comme un doigt…
? Mais je suis plus puissant que le doigt d’un roi, dit le serpent.
Le petit prince eut un sourire :
? Tu n’es pas bien puissant… tu n’as même pas de pattes…
Tu ne peux même pas voyager…
? Je peux t’envoyer plus loin qu’un navire, dit le serpent.