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L'Incendie
L'incendie déchirait et éclairait la nuit
Alors tout s'élevait, montait à l'infini
Les cuivres se mêlaient au ciel chamarré
Et aux reflets du feu sur les barques amarrées.
Submergée d'indigo dans ce flou volcanique
Une nuée grouillait, un flot, mille bourgeois,
Une foule hébétée de pantins mécaniques
Qui hurlait de dépit quand s'écroulaient les toits.
Cette miasme jurait, lançait, lâchait des plaintes
Dans l'aura et l'écho d'un vent froid qu'est la crainte
Dans ce bout d'un néant chargé dans les vapeurs,
Le gaz, la fumée et l'emblée des sapeurs.
Le ciel, cette nuit, ose parler d'enfer
Va mêler au cristal l'impureté du fer,
Dans de suaves pensées va y mêler l'effroi,
Dans la sérénité fait hurler les beffrois.
Surtout n'oublie jamais qu'au gré de tes errances
Ceux là dans l'incendie jugent tes différences
Et qu'en d'autres nuits calmes sur des portées cyniques
N'ouïssent pas ta musique, ce qui te rend unique.
Ils ont banni tes pas, te poussant au désert,
Sur des voies, vers l'oubli et de collantes glaises
Ils font fi de tes feux et délaissent tes braises,
Ces rouges flamencos dispensés dans les airs.
Et dans la nuit dansaient, dans l'onde des guitares
Des muses bohémiennes au rythme des compas
Au loin la nuit criait et brillait comme un phare
Mais les gitans dansaient et détournaient leurs pas.
Anamorphose
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Je suis un cartésien désabusé : Je pense, donc je suis mais.... je m'en fous
La solitude aspire dès lors où nous aspirons à être solitaires