J’appris à l’école laïque
La Liberté, l’Égalité,
Et j’ai récité le caté
De la religion catholique.
Je ne veux pas me dire athée,
Et je ne suis, non plus, paĂŻen,
Car j’aime la Fraternité,
La Multiplication des Pains.
J’aime voir, partagé, le pain
Par l’ensemble des citoyens,
Au fond, le mot « Fraternité »
Vaut bien celui de « Charité ».
S’il y a un Dieu tout puissant,
Qui naquit dans le dénuement,
Ses fils, il oublie qu’ils existent,
Comme ces pères trop égoïstes.
Je n’attendrai pas le Grand Soir
Ni la venue du Jugement,
Le Christ auréolé de gloire,
Ou bien le grand chambardement.
Qu’y aura-il après la mort ?
Un Paradis, un Nirvana ?
Je crois que nous avons grand tort
De toujours scruter l’autre bord.
Aimer ici et maintenant,
Carpe Diem, voilĂ mon Dieu,
Ouvrir les yeux, tant qu’il est temps,
Boire Ă la source, tant que je peux*.
Je cherche un bel Œcuménisme,
Qui rime avec le Communisme,
Et l’Utopie de Thomas More
Où l’air et l’eau valent de l’or.
Dumnac
* "Gather ye rosebuds while ye may" Robert Herrick (1591-1674)
http://www.luminarium.org/sevenlit/herrick/tovirgins.htmhttp://www.etudes-litteraires.com/forum/topic49007-recherche-traduction-dun-poeme-de-robert-herrick.html