L’image sera ocre, le temps sépia, il y aura un père et sa fille au bord d’un lac, embrumé
Il y aura cette femme brune de dos en robe blanche, les vagues et le ciel seront bleus, l’écume blanche viendra pour un instant l’épouser
Il y aura cet homme sur le chemin, les mains dans son vieux cuir usé, les branches des ormes sur son passage ne pourront que l’accompagner
Il y aura la lune et sa mer de tranquillité et tout autour l’immensité, et quelques branches de sapin pour cacher ces larmes qui dans le lac iront se noyer
Il y aura cette vue derrière la fenêtre, et sur la jetée de ce lac une barque abandonnée, et le vent pour accompagner deux rames abandonnées
Il y aura ce vieux banc ou seront gravés les mots : Je t’aime pour l’éternité ni la poussière ni le temps n’auront su les effacer
Il y aura cet hiver où la neige soufflera et sera fine comme la robe d’une mariée, il y aura cet enfant tenu pour la première fois
Il y aura aussi ce soleil couchant qui viendra mourir dans la mer argentée, alors que sur la falaise abrupte l’herbe humide viendra pour les observer s’embrasser
Il y aura un morceau de bois mort qui viendra sur la plage s’échouer
Il y aura des nuages qui ne feront que passer, passer et encore repasser
Il y aura un corps d’enfant sous un drap blanc froissé
Et ce futur pour lui qui n’aura jamais lieu d’exister
Et ces instantanés qui pour lui n’auront jamais été
Et un flocon de neige fondu qui sur lui viendra se reposer
Dans sa petite main tendue que la vie n’aura jamais arrosé
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la nostalgie est un bouquet de fleurs enfoui au fond de votre coeur ,
qui vous embaume quand remontent les souvenirs du bonheur ,
yohann
Que restera t'il si ce n'est un flocon de neige fondu