Qu’est ce qu’un Terza-rima

C’est un poème d'origine italienne qui fut introduit en France au début du XVIème siècle. Abandonné par la suite, ce style ne fut repris qu’au XIXème siècle sous diverses formes.

Ce poème est composé de tercets dont les rimes sont ordonnées par groupe de trois vers, alternés de façon précise : aba bcb cdc ded efe … etc, il n’y a pas de limite dans sa création.

La fin du poème est un seul vers qui rime avec le vers orphelin du dernier tercet.

La règle est celle-ci : dans chaque tercet deux rimes identiques entourent une rime orpheline. On peut indifféremment commencer par une rime masculine ou une rime féminine.

Au tercet suivant, l’inverse se produit mais en commençant par une rime équivalente au vers du milieu du tercet précédent…..et ainsi de suite mais ces rimes ne se retrouvent pas dans les tercets suivants. (voir ci-dessous)

Le 3ème tercet verra l’ordre revenir dans celui du premier.


Dans mon essai, j’ai opté pour une Terza-Rima dont je vous donne la clé dans l’exemple ci-dessous. T étant le tercet, M la rime masculine et F la rime féminine
aba – bcb – cdc – ded – e.., étant l’ordre des rimes.

T1.. ...............................F....…a
......................................M.......b
.......................................F.…..a

T2 .................................M.…..b
.......................................F...….c
.......................................M.…..b

T3…...............................F…….c
......................................M.…...d
.......................................F...…..c

T4… ..............................M.…...d
........................................F...….e
.......................................M...…d

+.....................................F...….e

PS. Il existe deux formes.
La première (mon exemple) en treizain (3 + 3 + 3 + 3 + 1).
La seconde avec un quatrain tous les 3, 4 ou 5 tercets.
Dans les deux cas, évolution des rimes comme précédemment.

-o-o-o-o-


Je fais enfin des rimes


Sélène cette nuit jouait dans les nuages…
C’est ça dit l’écrivain, je tiens enfin le mot
Et la rime que je cherchais pour cette page.

Derrière un cumulus qu’elle rendait plus beau,
Cette nuit, la lune s’étant bien amusée,
D’une brume joyeuse se fit un manteau.

Au petit matin, Sélène fait sa rosée
En fines gouttelettes sur le gazon vert,
Au grand désarroi d’un faon aux pattes mouillées.

De brume en gouttelettes, dans cet univers,
Consignant cet instant en des termes sublimes,
Alignant tous ses mots pour en faire des vers,

C’est ça dit l’écrivain, je fais enfin des rimes.


Chibani



Pas tout à fait parfait, mais dans le style.