A travers les histoires, selon les arrogances
Le pauvre fut assaisonné à toutes les sauces
Il a subi toutes les humeurs, toutes les violences
Même lorsque, à l’âge précoce

En un temps des explosions, il fut un esclave
Au temps de la richesse, il fut un affranchi
Au temps de la décadence, il fut le brave
Au temps de finesse, le cap est franchi

On lui fait faire toute les maladresses
On l’envoie mourir dans les champs de bataille
A rebrousse-poil, on lui fait des caresses
Et on l’habille de cottes à sa taille

On ne lui reconnait pas, de dignité
On le montre du doigt, on le nomme le gueux
En parlant de lui, on le couvre de toutes les insanités
Comme s’il ne descend pas d’Adam, on lui dénie un Dieu
En ce temps, on en fait de lui une cible
On le pousse à s’exiler, et courir devant lui, fuir
Menacé par des chiens enragés, irascibles
Qui cherchent par tous les moyens à lui nuire

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