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Quelques rayons de ciel ont fait fuir mes orages.
Un amour est entré au milieu de mes pages,
J’avais besoin de lui comme un besoin de vie,
J’avais besoin de mots, de ceux que l'on chérit.

A tout redessiner jusqu’au verbe aimer,
A repeindre en bleu tous mes maux déchirés
Le poids des nuits fuyait sous quelques vieux délires,
J’aimais de toi ces mots que l’on ose plus dire.

Puis l’amour est venu il n’avait que le nom,
Il s’est mis à voler touchant nos horizons,
Car le cœur est ainsi dès qu’il a un passé,
Il se veut vivre encore et toujours espérer.

Dans le chaos du temps je n’avais de constance
Que dans la solitude ou plongeait mon errance
C’est un amour tardif que l’on revit nous deux
C’est d’un amour craintif mais combien chaleureux.

Nos lèvres ont le pouvoir des maux que l’on efface,
Le bonheur se construit de toutes les audaces
A ne posséder rien mais avoir tout de lui
Jusque dans mes entrailles, je respire et je vis...