Je te sais si proche et si loin...
serais tu l'amour l'ultime amour
celui de mes derniers jours..
solde d'un tumultueux destin ?


Je te sais un rien rebelle et pudique
tes vers délicats, ta poésie fine..
où la Femme pacifiste se dessine..
et ton sourire se devine angélique ....

Je te sais un rien admirateur..
du sexe faible aux cuisses rondes
maîtresse infidèle et mère du monde
séduit par le charnu des lèvres couleurs.

Je te sais un rien ailleurs d'antan....
un air langoureux en ton coeur
un refrain des années douceur
où nous étions encore des enfants.

Je te sais masculin un rien viril
et sous ta plume coquine ta prose !
s'éveillent en pétales de rose
je te sais féminin un rien fragile.

Je te sais un rien audacieux...
mais prudent en ta cour..
se dévoiler sans discours..
relève de l'art amoureux...

Je te sais un rien formidable..
et j'ai l'envie de t"effleurer ....
de tatouer la peau de secrets
de confidences adorables...

Je te sais un rien si discret...
félin jusque dans tes gestes
méditant longument comme l'ascète
nus pieds allant ici et là l'âme apaisée.

Je te sais un rien bouleversant
lorsque tu avoues être éternel amant,
vieillissant certes !mais si troublant..
l'encre se mélangeant intimement au sang.

Je te sais lecteur de mes mots
s'ils apparaissent frémissants..
chancelants sous le tourment...
je te sais vrai si loin du faux.

Je te sais un rien poète, artiste..
un rien bohème, un rien réaliste...
le quatrain un rien intimiste...

Isabelle

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