Le ciel, les oiseaux et l'enfer...
à trop scruter les cieux...
on n'entend plus les pieux..
les prêcheurs et les notre Père.


je n'irais plus à l'église..
le jour de la messe..
vos visages je méprise
miséricorde à ma détresse.


C'est là haut que tout se joue,
que tout se règle se paie...
la fleur du fusil est fanée..
l'histoire fabrique ses remous.


Un débarquement sur ma plage
violée de ses silences ensablées
traîne un sanglant et lourd passé...
toute morale fit alors son naufrage


La mer, les cieux point lassés...
nos têtes pleines de remords..
pour les vivants pas encore morts
le souvenir donne bien trop de regrets.


Tous ces moments graves si sombres
n'ont donc servi à rien et je pleure...
car je n'ai qu'une plume et un coeur..
et pour sangloter un peu d'ombre..


A l'abri de la honte d'être humaine...
je me couche dans les foins...
j'éteins ma conscience en peine...
et je scrute le ciel avec soin...


Le ciel, les oiseaux et l'enfer...
les hommes et la main du diable sur terre....


Isabelle

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Le livre Mots à marée basse

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