Plume d'or Inscrit le: 19/6/2016 De: Envois: 1929 |
SATURNE DE GOYA Saturne de Goya,
J’ai un tel sentiment d’effroi à regarder Ce tableau de Goya et de voir Saturne Dévorer son enfant, je me sens poignarder Par l’horreur absolue, de ce décor nocturne.
Ce géant nu, maigre, replié sur lui-même Il a l’air de souffrir, visage déformé Sa bouche béante, la pâleur, la peur blême De son geste, Pourquoi Cronos, es-tu affamé ?
Sa propre terreur le rend fou, malheur total Il mange la chair de sa chair, perd la raison A tenir le corps de son fils, crime fatal Il ne peut s’affranchir de ce mortel poison !
Profonde désespérance de l’être humain Le miroir de leurs pulsions dévastatrices Actes sanguinaires, de sombres lendemains Pour l’humanité, en proie d’ ardeurs prédatrices !
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