Revenu en automne en terre francilienne,
Aux portes de l’hiver, alors que la mer gronde,
Que des vagues géantes, énormes vagabondes
Déferlent en rafales sur les côtes vendéennes,
Je songe au doux message attendu patiemment
Qui ne manquera pas dès le prochain printemps…

Chaque année, quand arrive printemps,
Vous, invisibles messagers,
Par quelques vents portés,
Chantez un air lancinant.

Viens, reviens, voici venu le temps.
Je suis de mes fureurs calmée.
Mon esprit, peu à peu, a dompté
Mes tempêtes d’antan.

Mes vagues tranquillement,
Se sont bien apaisées
Prêtes à fasciner
Les cœurs purs qui ont âme d’enfants.

Je suis mère des eaux appelées océans.
Je ne suis insensible aux chants de mes amants,
Que je sais cajoler, envoûter patiemment.
Mes sirènes fredonnent, écoute leurs doux chants…

- Viens, viens, j’aime ton âme de marin,
- Mes merveilles sont pour toi et les tiens…
- Mes eaux claires, mes haut fonds sous marins.
- Mes reflets, quand le soleil vient caresser mes vagues, mes embruns.
- Mes silences, à l’étale qui vient.
- Mes doux chants, aux tous petits matins.
- Mes gospels, en échos éoliens…
- Mes sables d’or aux reflets cristallins.
- Mes faunes et mes flores, viens !
- Que dis-tu, je t’entends au lointain …

Fasciné, chaque année, une réponse me vient,

• J’arrive, dès demain.