Plume de platine Inscrit le: 21/11/2005 De: Valenciennes dans le grand nord Envois: 2091 |
Oublie, mon ange !
Ne te retourne pas le conte est oublié, au fond de nos mémoires subsistent les regrets, alors viens me parler, me raconter le temps, où nous étions heureux où nous étions enfants.
Peut-être un peu plus vieux, de fous adolescents, qui rejetaient au mieux le monde triste des grands qui ne comprenaient pas leur langage mystérieux on en avait que faire des adultes envieux.
On écoutait du blues, on éclatait du rock, mais jamais en sourdine, ou en état de choc, tatouages en galère, t'as remonté ton jeans, je crois bien que ma mère, a descendu son gin.
C'est pas tranquillisant de savoir que demain, y'aura peut-être pas de lendemain matin, que les bombes de la nuit, nous ensommeilleraient, emportant avec elles, notre réalité.
Je veux refaire le monde, mon ange veux tu m'aider, le squat dans la pénombre tous les deux enlacés, dans la fange de la ville, on répandra l'amour, j'ai la tête en délire, viens me porter secours.
On a brûlés nos vies, notre jeunesse pourtant, est restée endormie en nous pendant ce temps, ils n'ont pas réussi, à nous apprivoiser, l'obscur c'est installé dans nos songes avortés.
Ça fait combien de temps, qu'on a pas vu le jour, ensemble comme autrefois, sans heurt et sans discours que l'on a pas hurlé à en briser les murs, ni gravé dans le marbre, l'envie d'autres futurs.
Ils sont loin aujourd'hui les instants absolus, ceux qu'on avait pour nous, ceux qu'on a pas voulu, bien trop vieille l'histoire, nos yeux se sont ridés, le futur n'est plus rien, nos rêves sont oubliés.
Corine L Summertime le 15/11/2016
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