Il s’est perdu dans l’immensité
Echoué devant une fatalité océan
S’écument les jours et ses vagues idées
Tempête fulminait sur des chardons ardent

Il divague depuis plus d’un an
Sur une galère sans réelle frontière
Au gré des embruns et des mauvais vents
Il lutte face à l’appel de l’amer

S’abreuve d’eau à l’odeur d’ammoniac
De poissons volants remplissant ses songes
L’élément source devient démoniaque
Le désespoir le sonde durant ses mensonges

La mer démontée submerge ses peurs
Juste une bouteille vide qui dérive
Sans famille, sous des bises sans chaleur
Sombre ciel étoilé aux mille missives

Il va mourir là dans l’antre du monde
Sur une mer ou n’existe plus la terre
Depuis le jour où il a chaviré sur l’onde
Son cœur est une artère grabataire

Vaine attente quand la houle gouverne
Il s’isole là ou s’emmurent les silences
Rêvant d’un voyage à la Jules Vernes
En un lieu où s’engouffrent toutes démences…

L’ami est parti devenant chair à son cœur
Il erre sur une montagne de salin
D’où découle la source de ses hauts de cœur
Au sommet sans écho des immenses chagrins…



Soleil au zénith, mirage au firmament
Ses sens endoloris s’éveillant au miracle
Entend des sons, serait-ce une voix d’antan ?
Lacrymales s’inondent… Saisissant spectacle !!!

Il restera sur la terre à jamais !



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