Une vallée aux dunes striées
Accueille l’âme en errance
Les vagues du coeur blessé
Happent le sable dans la terre s’enfoncent

Sur le sol aux pierres éreintées
Par les herses des sentences
Une alouette immobile déprimée
Sème les graines maculées des sens

Ô vents de la raison aux souffles déchirés
Toi qui erre dans le désert des silences
Souffle sur les esprits à la pensée érodée
Y renaîtra-t-il un arbre de la conscience

Dans la vallée l’âme solitaire ploie
Devant un arbre blessé qui flanche
Sent-t-elle la fièvre dans la sève du bois
Puisée des racines de l'avalanche

Au chevet du tronc l’âme croit
Jusqu'à atteindre les branches
Où elle fixe les feuilles de droits
A la vie et à la clémence

Soudain une pluie de lumière s’abat
Arrose la terre de clairvoyance
Dans la vallée tout flamboie
Nourrit l'humain de confiance

rivedusoleil
15/10/2016

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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda

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