Ne ferme pas la porte du soleil
Il est dans la nuit sombre caché
Ecoute ce va et vient dans ton sommeil
Le rêve l’habille de lumière sacrée

Dans les duels des vents
Avec ton corps à l’arbre adossé
Ecoute ces frémissements et rimes
Les feuilles ventilent ton esprit figé

Ne me dis pas que tu es muet
Aux sources de la sève dans l’aubier
Sur les terres arides asséchées
L’arbre se nourrit bien les étés

Ne te satisfais pas des printemps
Aux couleurs des fleurs émerveillés
L’hiver gris trace les sillons
Enfouit les graines dans les près

Cherche la joie dans l’aube
Avec les larmes en rosées
Prélude au jour qui rode
Le soleil ouvre ton cœur en matinée

Regarde tous ces fruits suspendus
Tombant sur le plateau de tes yeux
Ton esprit presse les pulpes charnues
Nourrit les pensées dans ton monde creux

Prends les vagues dans tes mains
Face à la mer qu’agite l’orgueil
Le souffle se cassera mourra sur ton sein
Un lait d’écume éclairera la nuit du deuil

Sens- tu en toi l’horizon nouveau
Sur ton coeur comme terre d’accueil
Ton esprit comme flambeau
Illumine la porte de son seuil

rivedusoleil
2/10/2016

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Ah ! si seulement avec une goutte de poésie ou d'amour nous pouvions apaiser la haine du monde !
Résidence sur la Terre (1935) Pablo Neruda

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