La forêt est de soi et de toiles tissées,
Nuls passages vers de bonnes pensées,
Pourtant au dessus, il pleut des cordes,
La tristesse totale qui sème le désordre…

Le jour n’est lueur, il naît de sombres nuits,
L’humidité des sols de mousse sans bruits,
Les pas s’égarent où se lèvent les anciens,
Plus de feuilles, plus de fleurs et plus rien…

Les âges sur l’ère du temps perdent le futur,
La vie et la seconde ont le prix de l’aventure,
Et la fin se fige dans un décor de gris essor,
Ce monde est devenu totalement incolore…

Les vivants s’en égarent dans le malheur,
Beaucoup en meurent de froid ou de peur,
L’immense désolation à l’horizon éperdu,
Tragique étendue d’ombre à perte de vue…

En marche seul depuis trop longtemps,
Il n’est pire désert d’arbres morts vivants,
Ciel d’averses et d’hivers rudes infinis,
Se couvrir de peaux ne suffit plus ici…

Car tu es maudite…

LeCrieur…