Là-bas sur la banquise
Au froid de cette bise
Il faut que je te dise
L'amour n'est pas de mise ...

Lorsque le froid des lames
Te gèle au fond de l'âme
Les pensées se confondent
Et s'écartent du monde...

Du monde des vivants
Au monde des souffrants
Il reste seul sur l'onde
Qu'une peur qui m'inonde.

Et mes doigts qui me rongent
Pour décrire mes songes
Tout enfouis dans ces moufles
Ne sentent plus mon souffle...

Au souffle de la vie
Celui de mes écrits
Se melange et je crie
Je crie et puis je prie

On a beau rabâcher
Qu'il ne faut rien lâcher
Car c'est Dieu qui décide ,
Pas moi qui me suicide...

Je cherche la sortie
Au milieu des orties
Qui grouillent sur ma peau
Et glacent tout mon dos...

Il n'y a plus de dieu
Et même pas un pieu
Pour me tenir au bout
De ce voyage fou .

La vie est si fragile
Elle tient à un fil
La vie est si fidèle
Que je pars avec elle.

R.M. Canaille
Marseille le 14 juin 2016 .

----------------
Ecouter le silence, c'est preter une oreille attentive a ceux qui n'osent pas parler. canaille