Vaquent les poètes aux yeux mi clos
Sur l’océan primordial entouré d’enclos.
Des étincelles d’opale enflamment les pupilles
Des sans-nations qui déambulent le long des charmilles.

La flèche est toute tracée entre le corps et l’âme
Et c’est tout feu tout flamme qu’il se donnent.
Éblouis certainement par une madone
Dont les voiles irréels se parent de vagues entames.

Au creux de leurs mains jointes, quelques atouts,
Des couleurs transparentes, feu follets pour les fous
Et les cartomanciennes, berceuses sans dessous.

D’un souffle profond, ils s’unissent au saint royaume
Où le blanc matriciel aux saveurs polychromes
N’éclate en gouttes succulentes que les nuits d’automne
Lorsque le cœur de ces preux hommes s’assoiffe hors des normes.