Mes matins sombres sont gris...
pas si noirs, juste à fleur de nostalgie...
beaucoup diront qu'il faut avancer...
beaucoup diront que la vie va passer...

Alors ces matins frôlant la détresse...
je passe mon habit de poétesse...
j'écris aux nuages leurs parle même !
on dirait bien qu'un peu ils m'aiment...

Alors ces matins encore sommeillants
ouvrir la fenêtre sur le jardin dormant..
d'une fleur à une autre une caresse...
un toucher des yeux suffit à la poétesse..

Alors ces matins un peu mollassons..
la plume offre le possible petit frisson
le pinceau offre de la couleur à la toile..
avec de l'imagination on touche les étoiles..

Alors ces matins un tantinet larmoyants..
se faire couler bain d'encre en rimant...
faire de la plume sa tendre complice...
le pinceau retouchant le galbe d'une cuisse....

Alors ces matins où rien ne paraît utile..
et ces amours à la veine fragile....
tout cet éphémère faut en faire des mots..
un garrot quand saignent les maux...

Isabelle le 1 mai 2016

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